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G3 en action : comment adapter les dimensionnements et plans d’exécution quand le terrain réel contredit la G2 ?

Table des matières

En phase G3, le chantier peut révéler une portance plus faible que prévue, une nappe phréatique plus haute ou des hétérogénéités non anticipées.

L’enjeu est de recalculer rapidement et précisément les fondations et de mettre à jour les plans d’exécution (phases, méthodes, renforcement, etc.) pour sécuriser le phasage et maîtriser les coûts.

Cette mission G3 vise à réduire les risques géotechniques résiduels en mettant en œuvre à temps les mesures correctives nécessaires, conformément à la norme NF P 94-500 et à l’Eurocode 7 (méthode observationnelle).

Le rôle de la G3

La mission G3 (« étude et suivi géotechnique d’exécution ») intervient une fois les travaux préparatoires engagés.

Son objet est de confirmer/ajuster le modèle géotechnique établi en G2 et d’élaborer ou mettre à jour le dossier d’exécution des ouvrages (notes de calcul, plans de phasage et d’auscultation, méthodes constructives, etc.), puis de suivre les travaux et d’appliquer des actions correctives si nécessaire (méthode observationnelle).

  • Objet : confirmer ou réajuster le modèle géotechnique sur la base des relevés et essais G3 et de l’évolution du chantier, mettre à jour les notes de calcul et plans d’exécution (fondations, soutènements, terrassements, etc.), et déclencher des mesures correctives si un dépassement de seuil est constaté (suivi par instrumentation).
  • Livrables clés : plans EXE révisés (implantation, armatures, phasage, méthodes d’exécution), notes de calcul G3 détaillées, fiches « points d’arrêt » ou critères de reprise, Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) et Dossier d’Interventions Ultérieures (DIUO).
  • Base normative : la NF P 94-500 définit l’enchaînement des missions G1→G2→G3/G4 et leurs contenus respectifs, et l’Eurocode 7 autorise explicitement la méthode observationnelle pour gérer l’incertitude en phase d’exécution (coefficients partiels révisables, seuils de contrôle, boucles mesure-réaction).

Pour en savoir plus sur la mission G3 et son cadre réglementaire, voir la page Mission G3 (pilier du sujet) et la différence G3 vs G4 pour le contrôle et la supervision.

Quand et pourquoi adapter ? Les signaux d’alerte G3

En G3, on doit rester vigilant à tout écart avec les hypothèses G2. Les signaux d’alerte majeurs comprennent notamment :

  • Portance inférieure aux prévisions : par exemple des essais de pénétration statique (CPT), dilatométriques (DMT/PMT) ou des essais de plaque qui révèlent une capacité portante réduite. Cela peut compromettre les états-limites ultimes et de service (stabilité, tassements).
  • Nappe phréatique plus haute / venues d’eau : apparition imprévue d’une nappe ou d’exutoires d’eau entraîne des surpressions interstitielles, qui affectent la stabilité provisoire des fouilles et des talus et accroissent les tassements de sol.
  • Terrain plus compressible ou stratigraphie différente : découverte de couches plus molles ou plus épaisses que prévu conduit à réviser les valeurs caractéristiques (φ, c, module E) du modèle géotechnique.
  • Déformations mesurées supérieures aux seuils : si les relevés d’instruments (inclinomètres, piézomètres, jauges) dépassent les valeurs seuils définies en G2, cela déclenche une démarche corrective selon la méthode observationnelle EC7 (boucles mesure-réaction, plan d’actions).

En cas de constat de l’un de ces écarts, il faut déclencher sans délai le recalcul et la mise à jour du modèle géotechnique et des plans d’exécution.

Démarche de recalcul G3

Le recalcul G3 suit une démarche itérative qui doit être tracée et documentée. Les étapes opérationnelles sont :

  1. Constat & collecte de données : relever précisément l’écart avec le modèle G2 (résultats d’essais G3, mesures instrumentales, observations de terrain), et archiver les données (rapports, photogrammétrie, journaux de chantier).
  2. Recalage des paramètres : ajuster les paramètres géotechniques caractéristiques (sollicitations, cohésion, φ, E, etc.) et les coefficients partiels de sécurité selon l’Eurocode 7, puis mettre à jour le modèle numérique (sous-terrain 2D/3D, diagrammes de poussée de terre).
  3. Nouvelles notes de calcul G3 : rédiger des notes justificatives spécifiques (portance recalculée des fondations, stabilité des soutènements provisoires/définitifs, tassements ré-estimés, frottement négatif, effet de groupe, etc.).
  4. Plans EXE révisés : réactualiser tous les documents d’exécution (armatures, longueurs de pieux/barrettes, phasage de chantier, méthodes de réalisation et de reprise en sous-œuvre) en fonction des solutions retenues.
  5. Plan d’actions observationnelles : définir ou actualiser les seuils critiques, planifier le programme de monitoring (inclinomètres, extensiomètres, piézomètres, nivellements…) et les actions contingentes graduées en cas de dépassement (ex. augmentation de soutènement, épaisseurs d’injection complémentaires, renforcement de sol).
  6. Traçabilité & communication : numérotage des versions de notes et plans, diffusion organisée (MOE, entreprise, MOA) avec validation des modifications (tableau RACI projet). Le journal de bord du chantier et le DOE doivent être enrichis des écarts et mesures prises.

Cette boucle note de calcul/plan d’exécution/instrumentation est au cœur de la mission G3 (voir aussi les boucles mesure-réaction).

Chaque évolution doit être formalisée dans un rapport G3 avec hypothèses révisables.

Cas concrets & solutions-types (fondations)

Sur le terrain, un manque de portance ou une capacité portante moindre que prévu en G2 impose d’adapter le système de fondations pour garantir la stabilité et le service.

Il s’agit de choisir des variantes adaptées (bases élargies, solutions semi-profondes ou améliorations de sol) et de les recalculer.

Ces choix doivent intégrer les méthodes françaises (EC7 et NF P 94-261/-262) et bénéficier d’outils numériques spécialisés comme FOxta v4 (Terrasol) pour simuler portance, tassements et interactions sol-ouvrage.

4.1 Portance moindre que prévu (semelles / radiers)

  • Solutions possibles : élargissement des semelles ou du radiers, passage à des fondations semi-profondes (pieux ou puits massifs), recours aux micropieux, inclusion de pieux rigides ou géosynthétiques, ou amélioration locale du sol (compactage dynamique, injections chimiques).
  • Outils de recalcul : la suite FOxta v4 intègre des modules dédiés (FONDSUP, FONDPROF, TASPLAQ, TASSIELDO, etc.) pour dimensionner semelles, radiers et pieux selon l’EC7. Elle permet d’estimer le portance ultimes, les tassements et les effets de groupe. On exploite les lois de sol calibrées sur site (essais PMT, CPT, laboratoires) pour réévaluer les efforts admissibles et les déplacements.

(voir aussi le guide Micropieux vs fondations classiques pour comparer ce type de variantes)

4.2 Fondations profondes (pieux / barrettes)

  • Réajustements : on peut modifier la profondeur et le diamètre des pieux ou barrettes pour atteindre des niveaux porteurs plus solides, ou redistribuer les charges en augmentant leur nombre. Il faut également vérifier l’éventuel frottement négatif (pieux dans un sol compressible) et l’interaction de groupe.
  • Normes et outils : le dimensionnement suit l’Eurocode 7 (annexe nationale NF P 94-262 pour les fondations profondes) et le guide CEREMA « Fondations profondes ». Par exemple, on consulte la méthode du t-z ou Q-c pour recalculer la capacité des pieux en fonction des essais PMT/CPT. (Cf. page Dimensionnement de fondations profondes pour détails pratiques.)

4.3 Améliorations de sol & inclusions rigides (ASIRI)

  • Solutions : matelas de transfert (semelle rigide sur couche compressible), géosynthétiques de renforcement, dispositifs d’inclusions rigides (pieux inclus dans le radier), ou injections de coulis au droit des semelles.
  • Réglages : on calcule l’efficience via les modules ASIRI/ASIRI+ (méthode française pour l’optimisation des inclusions rigides) et on dimensionne la disposition (espacement, longueurs de pieux, géotextiles). Les effets sur tassements et charges transmises au sol sont réévalués en conséquence.

Ces variantes (puits, micropieux, inclusions, etc.) sont choisies selon l’ampleur du déficit de portance et le rapport coût/risque (cf. page sur Micropieux vs fondations classiques pour un comparatif).

Ouvrages spéciaux : soutènements & parois

Les études G3 concernent aussi les soutènements provisoires ou définitifs. Par exemple :

  • Parois moulées / palplanches / berlinoises : si les poussées réelles dépassent les prévisions, il faut recalculer les efforts sur les parois et redimensionner tirants, butons ou ancrages. Le phasage (technique de creusement par élévation de tassement) et le niveau de la nappe en cours de travaux sont réévalués.
  • Outils logiciels : le logiciel K-Réa v5 (Terrasol) permet d’analyser des écrans de soutènement en pente (parois moulées, pieux sécants, berlinoises, palplanches, etc.) avec la méthode des coefficients de réaction, en tenant compte du phasage et de la non-linéarité du sol. Il intègre également les vérifications ELU (modèles MEL, Kranz) pour les parois consoles tirantées. De plus, Talren peut être utilisé pour le calcul des diagrammes de poussée/butée dans les profils complexes (terres pleines, renforcement).
  • Stabilité provisoire : on vérifie toujours la stabilité des fouilles et talus en cours de travaux (ex. F<1,3 pour l’état limite ultime provisoire). Des renforts temporaires (têtes de tirant supplémentaires, étais intérieurs) peuvent être ajoutés si besoin.

Modélisation avancée & “staged construction”

Pour les chantiers complexes, les outils de calcul aux éléments finis (PLAXIS 3D/2D notamment) sont très utiles :

  • Phasage dynamique : avec PLAXIS, on peut modéliser l’exécution séquencée des travaux. En mode staged construction, on active ou désactive les sols, semelles, pieux et autres éléments structurels à chaque étape, reproduisant fidèlement les phases de creusement, de remblaiement et d’injection.
  • Cas d’usage : on re-calibre ainsi les modules de sol (compaction, consolidation), on simule les déplacements transitoires et on intègre le couplage écoulement-déformation (étude de l’impact d’une nappe ou du drainage). Ce travail 3D/2D permet de comparer différentes variantes de phasage ou de renforcement et de les ajuster selon le retour d’instrumentation.

Méthode observationnelle (Eurocode 7) appliquée

La méthode observationnelle de l’Eurocode 7 encadre toute adaptation en temps réel :

  • Avant chantier (planification) : définir les limites acceptables de performance (portance, tassements) et les scenarii possibles (“modèles de terrain” optimiste/pessimiste), établir le programme de suivi instrumenté et les actions contingentes à chaque seuil. Ces hypothèses et critères doivent figurer dans le dossier G3 de projet (voir page Rapport G3 – hypothèses révisables).
  • Pendant le chantier (G3) : comparer régulièrement les mesures réelles aux prévisions G2. Si un seuil est dépassé, appliquer immédiatement les solutions préétablies (par exemple passer de semelles à micropieux, ajuster le niveau des tirants, etc.). Chaque révision est formalisée, tracée dans les notes de calcul et validée par la maîtrise d’œuvre.

Ainsi, le suivi G3 est un cycle mesure-réaction continu : on ajuste la conception selon un plan d’actions prédéfini, ce qui permet de piloter les variantes G3 de manière planifiée et sécurisée.

Organisation & traçabilité (RACI chantier)

La réactivité en G3 implique une organisation projet bien huilée :

  • Responsabilités : définir clairement « qui décide quoi » entre MOA (maître d’ouvrage), MOE (maîtrise d’œuvre), entreprise et bureau d’études géotechniques. Idéalement, une boucle courte doit permettre à l’équipe chantier (MOE/entreprise) de proposer rapidement une variante G3 au MA (avec avis du BE géo) pour validation.
  • Documents & suivi : la note de recalcul G3 fait office d’outil de décision : elle est soumise aux parties prenantes avant exécution. Tout changement d’implantation ou de méthode doit être consigné (journal de chantier, procès-verbal d’instruction, rapports d’arrêt). Le DOE/DIUO final intègre les modifications en cours d’exécution. Un RACI ou plan de communication peut formaliser ce circuit d’approbation pour chaque variante G3.

Impacts planning & coûts (piloter sans dérive)

Un recalcul G3 a des conséquences sur le planning et le budget, qu’il faut anticiper :

  • Points d’arrêt : prévoir des jalons (notations sur les plans G2) où les observations déclenchent les recalculs G3. Par exemple, atteindre un niveau d’excavation critique ou la fin d’une phase de terrassement.
  • Arbitrages coûts-risques : peser le coût immédiat de la solution (ex. plus de pieux, précautions supplémentaires) contre le risque de dérive ultérieure (tassements supérieurs, aléas de stabilité, retard). L’anticipation de variantes, même coûteuses, peut s’avérer moins onéreuse que des travaux imprévus à terme.
  • Clés de succès : définir des pré-plans d’action valides avant travaux (grilles de décision avec seuils) afin d’éviter les négociations ad hoc sur le chantier. Plus la stratégie observationnelle est élaborée en amont, plus la gestion de la G3 sera fluide.

Encadré pratique : “arbres de décision” express

Pour chaque type d’ouvrage, on peut schématiser des voies de décision rapides :

  • Fondations superficielles : si tassement ou portance limite dépassée → options : élargir semelle / passer en puits/micropieux / améliorer le sol (injections, compactage) / recourir à des inclusions rigides (pieusage sous radier). (Voir calculs associés dans FoxTA.)
  • Pieux (fondations profondes) : si portance inatteinte ou flexion excessive → ajuster profondeur/diamètre / nombre de pieux / redistribution de charge; vérifier l’effet de groupe et le frottement négatif.
  • Parois de soutènement : si déplacements ou pressions anormaux → ajouter tirants / butons / ajuster la profondeur des palplanches / modifier le phasage de fouille.

Chaque option renvoie au logiciel ou à l’étude correspondante (par exemple K-Réa pour les parois, FoxTA pour les fondations) et à la note G3 associée.

Voici un tableau de synthèse rassemblant les signaux G3, les risques, la démarche de recalcul, les outils/logiciels, les adaptations EXE et la traçabilité attendue.

Catégorie Signal d’alerte G3 Risque principal (ELU/ELS/chantier) Recalcul & vérifs clés (G3) Outils / normes Adaptations EXE possibles Livrables & points d’arrêt
Fondations superficielles (semelles/radier) Portance mesurée < prévue (CPT/PMT/plaques) ; tassements > seuil ELU non tenu, tassements excessifs, différentiel Recalage paramètres (φ, c, E) ; vérif portance/tassements ; interaction sol-structure Foxta v4 (FONDSUP/TASPLAQ) ; EC7 ; NF P 94-261 Élargir semelles/radier ; passer en puits/micropieux ; inclusions rigides ; amélioration de sol (injections, compactage) Note de recalcul G3, plans EXE révisés (armatures, dimensions), seuils et points d’arrêt
Fondations profondes (pieux/barrettes) Essais stat./dyn. ou CPT/PMT défavorables ; frottement négatif ; effet de groupe Capacité insuffisante, tassements, flambement Modèles q–z / t–z ; effet de groupe ; portance latérale/à la pointe ; tassements Foxta v4 (FONDPROF) ; EC7 ; NF P 94-262 ; guide CEREMA Augmenter profondeur/diamètre ; nombre de pieux ; redistribution ; traitement de sol Note G3, plan de redistribution, protocole d’essais de contrôle, MAJ DOE/DIUO
Améliorations de sol / Inclusions rigides (ASIRI) Tassements > seuil sur couches compressibles ; hétérogénéité forte ELS (déformations, fissuration), service Transfert de charge ; rigidité matelas ; taux de participation des inclusions ASIRI / ASIRI+ ; Foxta ; PLAXIS (composite) Densifier entraxes/longueurs d’inclusions ; renforcer matelas (géosynthétiques) ; injections Fiche variante ASIRI, plans EXE (implantations), plan de monitoring des tassements
Parois / soutènements (moulées, palplanches, berlinoises) Déplacements > seuil ; poussées > prévues ; nappe plus haute Instabilité provisoire, impact avoisinants Recalage poussées ; efforts dans paroi ; ancrages/butons ; stabilité provisoire K-Réa v5 (phasage, non-linéarités) ; Talren (stabilité globale) ; EC7 Ajouter tirants/butons ; augmenter profondeur d’encastrement ; modifier phasage ; drainage Note G3, coupe EXE révisée (tirants, butons), points d’arrêt par phase
Terrassements / nappe / anti-flottabilité Nappe plus haute ; venues d’eau ; soulèvement du radier Renard, instabilité fouille, flottabilité Vérif stabilité provisoire ; anti-flottabilité ; dépressions piézométriques PLAXIS (couplage eau-déform.) ; K-Réa (phasage) ; règles chantier Rabattement, drainage, radier lesté, pompes de secours, séquençage des passes Plan de pompage, plan d’instrumentation, procédures d’alerte
Talus / stabilité globale Inclinomètres en dérive ; fissuration de berme Glissement, atteinte tiers Cercle de rupture ; FOS ; renforcement Talren ; recommandations clouage/drainage Clouage, ancrages, banquettes, drainage, géosynthétiques Note G3, plan EXE (clous/geo), jalons de contrôle
Modélisation avancée / phasage Variantes multiples ; interactions complexes Choix non optimisé, retard Staged construction ; recalage modules ; scénarios PLAXIS 2D/3D ; EC7 Comparer variantes : ordre des phases, équipements temporaires Mémo de choix technique + captures modèle ; versioning
Méthode observationnelle Seuils dépassés (déplacements, pressions, niveaux d’eau) Sous-dimensionnement, dérive planning Application actions contingentes ; mise à jour seuils EC7 – méthode observationnelle Passer à variante prévue (ex. micropieux, tirants suppl.) Fiches seuils/réactions, PV de décision, MAJ journal des modifs
Organisation & traçabilité (RACI) Décisions tardives / non tracées Risque contractuel, rework Circuit d’approbation ; diffusion MOE/entreprise/MOA ; versioning RACI projet ; journal de modifs ; DOE/DIUO Boucle courte décisionnelle ; check-list diffusion RACI, registre des versions, liste de diffusion, annexes au DOE

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GEO2MO réalise des notes de calcul G3 et des plans d’exécution révisés partout en France, avec délais courts et appui chantier complet (points d’arrêt, monitoring, échanges MOE/entreprise).

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Mieux comprendre l'étude de Sol : FAQ SUR L’Expertise Geo2mo

La stabilité et la pérennité de toute construction commencent par une étude de sol approfondie. Cette étape cruciale permet d’identifier la nature du terrain, ses contraintes et ses risques, afin de concevoir des fondations sûres et durables. En confiant cette mission à un expert, vous prévenez les fissures, tassements ou autres désordres structurels coûteux sur vos bâtiments.

Geo2mo est un bureau d’ingénierie géotechnique reconnu qui accompagne les porteurs de projets à travers toute la France. Fort de plus de 500 études de sol réalisées, nos ingénieurs géotechniciens diplômés analysent votre terrain en amont de vos travaux. Nous intervenons pour tout type de projet : vente de terrain, construction de maison individuelle, bâtiment industriel ou réalisation d’une infrastructure routière. Notre approche allie investigations de terrain (sondages, tests in situ) et analyses en bureau d’étude pour vous fournir des préconisations optimisées. En choisissant Geo2mo, vous sécurisez vos fondations et mettez toutes les chances de votre côté pour la réussite de votre projet.

Une étude de sol (ou étude géotechnique) consiste à analyser les caractéristiques d’un terrain avant un projet de construction, afin d’anticiper les risques d’origine géologique. En France, ces études sont encadrées par la norme NF P 94-500, qui définit cinq missions géotechniques standard (missions G1 à G5). Celles-ci couvrent toutes les phases d’un projet, de l’analyse préliminaire du site jusqu’au diagnostic sur ouvrage existant. À travers des sondages, des analyses en laboratoire et des calculs spécialisés, l’étude de sol identifie la nature du sol, la présence éventuelle d’eau souterraine, les zones instables (argiles gonflantes, cavités, etc.) et détermine les contraintes à respecter pour la conception des fondations. Réaliser une étude de sol est indispensable pour assurer la faisabilité et la sécurité de tout projet de construction ou d’aménagement.

Depuis 2020, la réglementation française rend l’étude de sol obligatoire dans certains cas. En particulier, la loi ELAN impose la réalisation d’une étude géotechnique mission G1 avant la vente de tout terrain constructible situé en zone à risque d’argiles (phénomène de retrait-gonflement). De plus, pour obtenir un permis de construire et assurer la conformité de votre projet, une étude de sol appropriée est vivement recommandée, voire exigée, notamment pour les maisons individuelles et lotissements. Ces obligations visent à prévenir les sinistres graves liés à un sol mal connu. En effet, négliger l’étude de sol peut entraîner des dommages coûteux (fondations qui s’enfoncent, fissures structurelles, glissement de terrain) alors qu’un diagnostic préalable permet de construire en toute sécurité et durabilité. En résumé, l’étude de sol est non seulement un gage de sécurité, mais aussi une exigence légale pour bâtir sereinement.

  1. Analyse documentaire : Collecte d’informations existantes sur le site, telles que les cartes géologiques, les études antérieures et les données environnementales.
  2. Investigations de terrain : Réalisation de sondages, de forages et d’essais in situ pour prélever des échantillons de sol et mesurer ses propriétés physiques et mécaniques.
  3. Essais en laboratoire : Analyse des échantillons prélevés pour déterminer des paramètres tels que la granulométrie, la plasticité, la perméabilité et la résistance du sol.
  4. Interprétation des résultats : Évaluation des données recueillies pour identifier les risques géotechniques et formuler des recommandations adaptées au projet de construction.

Le coût d’une étude de sol varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que la nature du terrain, la complexité du projet, l’accessibilité du site et l’étendue des investigations nécessaires. En règle générale, le coût représente environ 1 % du montant total du projet de construction.

Selon l’article R112-8 du Code de la construction et de l’habitation, une étude de sol est valable pendant 30 ans, à condition qu’aucun remaniement du sol n’ait été effectué sur le terrain durant cette période.

Ne pas réaliser d’étude de sol expose le projet à des risques significatifs, tels que :

  • Fissurations : Apparition de fissures dans les murs et les fondations dues à des tassements différentiels ou à des mouvements du sol.
  • Affaissements : Déformations ou affaissements de la structure résultant d’une mauvaise adaptation des fondations aux caractéristiques du sol.
  • Coûts supplémentaires : Dépenses imprévues pour des travaux de réparation ou de renforcement, voire la nécessité de reconstruire certaines parties de l’ouvrage.